samedi 14 avril 2012

Le temps guérit les blessures?

Mon conjoint n'est pas (encore) convaincu par mon projet d'école à la maison ou devrais-je dire "mon plan de sauvetage pour Raphaël"!

Parfois j'ai envie de laisser tomber!


Il a peut-être raison, Raphaël doit faire des efforts! Après tout c'est quoi cette idée d'un coup? Des tas d'enfants sont dans la même situation et pourtant leurs parents ne prennent pas la décision de les descolariser! Ce n'est pas pour ça qu'ils finiront, seuls, tristes ou SDF! Il va s'habituer. Aller, un petit effort mon fils tu vas t'y habituer! Tu vas t'habituer à ce monde, cette société, cette école de de la république qui te donne toutes tes chances!
Vraiment? Il va s'habituer? Ce serait tellement plus simple... Mais oui je crois qu'il pourrait s'y habituer mais qu'elles en seraient les conséquences?

Nos enfants sont-ils des grenouilles? (article à lire, cliquer dessus)


5 commentaires:

  1. J'ai un de mes fils qui a été déscolarisé durant une demie année, ce2, pour à peu près les mêmes problèmes qu'à ton Raphaël.

    A l'époque je ne pouvais pas me consacrer à l'IEF, c'est pouruqoi j'ai fait ce "sacrifice" durant 6 mois seulement, et il savait d'avance que ça ne serait que 6 mois.

    Il est donc retourné à l'école.

    Il est actuelement en 4 ème....et le seul moment de sa scolarité qui a été serein a été ces 6 mois de désco ( et pourtant il a bossé plus qu'à l'école !!! ).

    Il ne fait rien, vivote avec 9 de moyenne et passe chaque année dans la classe suivante alors que cet enfant aurait besoin de redoubler pour se poser, pour murir, pour arreter de voir le train filer à toute vitesse et avoir l'impression de courrir derrière en vain ( on sent fortement que chaque année le passage c'est " dehors ! allez hop du balai ! " ) .

    Il n'a donc pas satisfaction personnelle ni celle de autres ( être mauvais à l'école, dans notre société, est mal perçu...meme par nous les parents bien souvent je l'avoue ).

    Heureusement il a d'autres satisfactions comme le théâtre et ses copains.
    Mais il est clair que d'avoir été scolarisé dans un système non adapté à lui, lui a pourri son enfance, a pourri notre relation parent/enfant ( meme si on s'entends très bien, il y a eu des moments difficiles à cause de l'école ).

    Mon grand regret est que j'aurais du faire le sacrifice de la désco !!! Ne pas le remettre à l'école. Au moins jusqu'à la fin de 6ème ( là, la quatrième, j'avoue que ça deviendrait dur pour moi de "suivre" )

    Alors c'est certain, il ne finira pas SDF. Je ne me fais pas de soucis pour lui. Il aura peu de diplômes,certes, mais il a un tel bagout et une rage de vaincre ( autre que scolaire lol ) que je sais qu'il réussira ce qu'il choisira dans la vie ( il devra cependant faire plus d'efforts que les autres, c'est clair...)

    Aujourd'hui les profs quand les profs me disent " il fout rien" je leur réponds " il ne perturbe pas la classe ? " " non pas du tout, il est gentil " " hé bien tant pis s'il ne fout rien, moi je refuse de lui pourrir la vie "

    Mon expérience avec lui, me donne des ailes pour l'IEF de ses 3 petits frères et soeurs. Grâce à lui je sais que je fais le bon choix ( mais si un de mes enfants émet le souhait d'aller à l'école je ne le retiendrais pas ) et ça me donne beaucoup d'aplomb face aux gens extérieurs ( d'ailleurs mes proches qui ont connu ma galère avec la scolarité de mon fils voient d'eux même l'interêt de l'IEF lol )

    Bref, je t'ai fait un roman....LOL

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    1. Bonjour Lilly!

      Je pense que nos aînés sont malgré nous, "sacrifiés" de nos débuts en tant que parents!
      C'est sûr qu'il ne faut pas s'en vouloir ni regretter. Mais parfois j'ai quand même l'impression qu'on est pas aidé dans nos choix!Dès qu'un enfant sort du lot c'est qu'il a un problème ou que ces parents ne savent pas s'en occuper!
      J'espère que ton fils gardera un bon souvenir de sa scolarité, mais je me pose une question:"s'il ne fout rien" comme tu dis, qu'as-tu à perdre en le descolarisant?

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    2. Hé oui...un enfant ne rentre pas dans le moule et ce sont les parents les fautifs. Je crois qu'on est beaucoup à l'avoir entendu.
      Ce que j'ai à perdre ? Lui absolument rien, c'est clair. Mais moi j'y perdrais le fait de faire l'IEF tranquillement aux 3 autres car plus il grandit plus il "dévore" très très vite l'espace des autres. De plus à l'âge qu'il a ça finirait par mettre "le bazar" entre lui et moi ( Haaaaaa l'adolescence...lol )

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  2. Ce que je dis ne reflète que ma façon de penser, mais ta réflexion m'amène à la suivante.
    Pourquoi serait-ce à l'enfant de subir sa situation sans broncher ? Quel adulte mérite de garder un mauvais souvenir de son enfance à l'école ?
    Personnellement, je ne pense qu'aucun enfant ne mérite cela, de se sentir mal à l'école...
    Pourquoi une seule et unique manière de faire (= l'école), conviendrait-elle à tous ?
    Et si tellement peu de personnes font l'école à la maison, c'est d'une part parce que c'est très confidentiel (à peine 50 000 enfants en France ne vont pas à l'école) et aussi que beaucoup de gens ne savent tout simplement pas que c'est possible.
    D'autres encore peuvent ne pas avoir envie tout simplement d'instruire leurs enfants (et c'est leur droit aussi). Tandis que d'autres estiment (à tort ou à raison, je ne sais pas, ça doit dépendre) ne pas en avoir la possibilité matérielle (intellectuelle ou financière - quoique, dans notre cas, aller à l'école nous aurait coûté plus cher que faire l'école à la maison).
    De plus, étudier dans un environnement stressant, est-ce vraiment mettre, scolairement parlant, toutes ses chances de son côté pour son avenir ?
    De plus, je ne sais pas ce que vous prévoyez si vous vous lancez, mais une décision d'école à la maison peut être provisoire ou ne durer que quelques années. Une réintégration dans le système scolaire traditionnel est toujours possible dans le futur :).

    Faire l'école à la maison est peu courant et il est vrai que dans certains cas, certaines personnes peuvent mal comprendre ce choix (même dans notre cas, nous n'avons rencontré que des personnes bienveillantes).

    Mais bien sûr, cela ne reflète que mon avis.
    En attendant, bon courage au petit Raphaël :)..

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    1. Anne,

      Effectivement aucun enfant ne mérite de subir cette situation!
      Moi même j'ai mal vécu certains côtés de la scolarité!(la pression des parents, l'abus de pouvoir de la part des profs, l'humiliation gratuite...)Mais j'ai aussi des tas de bons souvenirs!C'est là que ça devient difficile de convaincre mon conjoint!
      En fait, je ne part pas sur ce projet en me disant on arrête tout, je rejette l'école...Mais je prend ça plutôt comme un break sur ce tourbillon qui nous entraîne et on verra après, quand on aura repris notre souffle!

      Merci de ta visite et pour ton avis!

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